Après la Chandeleur, nous réactivons (enfin...) les adhésions au grand Magic Radioprotection Cirkus . Comme le dit notre cher bureau : « Depuis dix ans, nous vous demandons toujours votre aide, à hauteur de dix euros. Dix euros pour être un Klown, et participer au maintien de nos outils informatiques, site et forum, dépourvus de publicité. Dix euros pour pouvoir, en mars, se connecter au forum de l'assemblée générale, donner votre avis sur les projets passés et à venir, et vérifier par vous-même la façon dont votre soutien est utilisé pour faire fonctionner l'association. »
Alors n’hésitez pas à apporter votre obole et votre soutien pour que nous ayons toujours l’opportunité d’avoir une parole indépendante et parfois taquine, voire iconoclaste. Mais c’est notre marque de fabrique.
Et s'il est vrai que la situation ne nous a pas permis d’organiser nos 4èmes journées en 2020, nous restons optimistes, et espérons relancer la machine JT dès que cela sera possible !
Et d'autre part, nous restons toujours à votre service pour les autres activités.
Le nombre des OCR continue à augmenter. Il en est de même pour les organismes qui proposent des formations renforcées.
Reste qu’il est toujours surprenant de voir des personnes d’une société allant se former au sein même de cette société, « même si ce sont des unités distinctes » me rétorque-t-on.
Dans les anciennes versions de la réglementation, les PCR d’un organisme ne pouvaient se former au sein de ce même organisme. Cependant, il est vrai que sur de très grandes structures, cela se faisait quand même.
Le décret 2018-437 va être révisé. Cela couvait depuis quelques temps. Il faut savoir que les organismes vérificateurs sont en retard par rapport à l’accréditation. Il va donc falloir prolonger la période transitoire.
Il est possible (et nous allons mettre un gros conditionnel) que d’autres points soient également revus (PCR externe / OCR). Aucune garantie pour l’instant tant que le texte n’a pas fait l’objet d’une présentation, notamment devant les instances représentatives des employeurs et des salariés.
Autre point qui va faire l’objet d’une correction : le vocable « étalonnage ».
A suivre cette évolution de très près...
C’est ce que nous allons vous souhaiter à toutes et à tous.
Espérons maintenant qu’avec les possibilités de traitements promis pour cette année la situation va revenir un peu « comme c’était avant ».
Malgré cela et pour éviter une mauvaise surprise (d’autres vagues), nous avons décidé d’ajourner les 4ème journées techniques qui seront organisées probablement à Lyon, dès que les conditions le permettront.
Le Système d'Information de la Surveillance de l'Exposition aux Rayonnements Ionisants (SISERI) va être réactualisé dans le courant des deux années qui viennent. Plusieurs ateliers ont été constitués pour savoir quelles étaient les pistes d’améliorations possibles, aussi bien pour les conseillers en radioprotection, les médecins du travail, les employeurs et les salariés eux-mêmes.
Le système dénombre actuellement environ 11 000 conseillers en radioprotection, 6 000 médecins du travail et 31 000 employeurs.
La première donnée dosimétrique enregistrée date de 1957. Il y a eu 1,6 millions de travailleurs enregistrés.
Pourquoi cette rénovation :
Valoriser les données au profit de la politique publique en matière de radioprotection
Rénover le système d’information, ses fonctionnalités et son interface utilisateur
Créer un outil efficient pour l’exploitation des données
Simplifier pour :
Avoir une saisie unique de manière à éviter les incohérences entre les données reçues par SISERI
La création d’un accès nomade
Et l’amélioration de l’exploitation des résultats dosimétriques
Moderniser pour :
Avoir une interopérabilité entre le portail et les si des entreprises/labos
Une détection automatique de doses anormales (projet ami ia) y compris de doses nulles
Avoir la création d’un accès direct pour le travailleur
Et mettre en place un portail DGT dédié a la surveillance des travailleurs (Anticiper le besoin)
Pas de nouveau texte depuis l’arrêté vérifications, mais une mise à jour des Questions/Réponses sur l'arrêté du 18 décembre 2019 relatif à la formation des PCR et à la certification des OCR a été publiée à la fin de l'année 2020, et est disponible ici. Vous pouvez aussi retrouver le fil de discussion à ce sujet sur le forum en cliquant ici.
Nous voici au terme de cette année 2020, année ô combien particulière.
La pandémie due à la COVID19, nous aura contraint à revoir nos relations personnelles, notre façon de travailler, nos priorités.
Côté radioprotection, les moments de confinement ont suspendu certaines activités, qui ont repris depuis (pour la plupart). Mais la suspension n'est peut-être pas tout à fait exacte...
Le télétravail est monté en puissance. On nous demande d'ailleurs de faire des contrôles règlementaires, et de la RP en télétravail. A priori aucun texte (nous pouvons nous tromper) n’est venu aménager l’ensemble des délais d’exécution des vérifications et contrôles prévus par voie législative ou réglementaire en matière de santé et de sécurité au travail. Il y a même un exploitant qui a déclaré des ESR pour des contrôles réglementaires non réalisés pendant le premier confinement.
Et pendant que des collaborateurs sont en télétravail (imposé), d'autres courent dans tous les sens pour assurer les gestes pratiques. Pour une installation qui joue le jeu de se mettre au pli en live des arrêtés, 2020 n'est franchement pas simple. C'est un peu écœurant pour celui ou celle qui est à la barre et cela montre aussi qu'il y a des clivages dans certaines entreprises.
Les rendez-vous virtuels se sont développés, au point d’avoir des « webinars » à ne plus savoir qu’en faire.
Nous pouvons quand même vous conseiller celui de l'INRS sur l'exposition au radon. Cet organisme est souvent consulté par les très petites entreprises et petites entreprises qui ont besoin d'éléments vis-à-vis des risques conventionnels. Il est aussi consulté par de nombreux médecins du travail. C'est une piste d'information que l'ASN avait identifié dans le groupe de travail Radon qu'elle avait constitué. Ce sera l'occasion pour de petites structures n'ayant pas forcément de connaissances ou les compétences en interne en matière de radioprotection de comprendre ce qu'elles ont à mettre en place vis-à-vis des salariés.
Côté Cirkus, nous avons décidé de surseoir aux journées techniques que nous devions organiser en mars 2021. Nous avons préféré avoir des garanties, des certitudes pour pouvoir vous rencontrer. Car, malgré tous les systèmes mis en place, rien ne remplacera le contact, la rencontre, les échanges.
Nous vous souhaitons de passer de très bonnes fêtes de fin d’année, en prenant soin de vous et des vôtres.
Pas de nouveau texte depuis l’arrêté vérifications.
Cela va d’ailleurs se calmer un peu car certains textes n’ont pas été entamés dans leur écriture ou réécriture.
Côté ministère du travail, il reste 5 arrêtés à paraître et côté ASN, il en reste un peu plus.
Nous attendons maintenant la date du 1er juillet 2021, car la période transitoire sur plusieurs sujets va prendre fin (OCR, vérifications, ..)
Enfin côté ASN, l'autorité a lancé l'appel à consultation publique pour le maintien potentiel au-delà de 40 ans des CNPE. Pour l'instant les commentaires sont assez peu techniques (il faut lire les documents et avoir quelques compétences sur le sujet) et sont surtout liés aux pour et aux contre le nucléaire. Vous pouvez allez voir au moins les documents qui ont certainement pris un peu de temps à être rédigés.
Comme chaque année et de par ses missions, l’IRSN publie l’état de l’exposition professionnelle des travailleurs en France.
En 2019, 395 000 travailleurs ont été suivis pour leur exposition aux rayonnements ionisants du fait de leur activité. Cet effectif a augmenté de 1,2 % par rapport à 2018.
La dose collective pour l’ensemble des travailleurs suivis a augmenté de 8 % par rapport à 2018. Cette augmentation est liée principalement au volume accru des travaux de maintenance dans l’industrie nucléaire, et à l’augmentation des doses reçues par le personnel navigant exposé au rayonnement cosmique, en lien notamment avec le cycle de l’activité solaire.
La dose individuelle moyenne est, elle aussi, en augmentation par rapport à 2018, se situant à 1,20 mSv (1,12 mSv en 2018). Plus de 91 % des travailleurs suivis ont reçu une dose annuelle inférieure à 1 mSv[2].
Des dépassements de la limite annuelle réglementaire de 20 mSv ont été enregistrés pour 5 travailleurs (10 en 2018).
Ce qui n’est pas forcément dit, c’est que 76 % des personnes surveillées ont des doses inférieures aux limites de détection que l’on peut estimer à 200 µSv par an (50 µSv fois 4 trimestres). A noter aussi que 91 % des personnes surveillées reçoivent une dose inférieure à la limite publique ! Et 0,7 % de l’effectif a une dose supérieure à 5 mSv.
Pour ceux qui veulent bien porter des dosimètres bien entendu !
Si on relie ça avec la diminution de médecins du travail, comment va-t-on assurer le suivi individuel renforcé ?
Comme dirait un humoriste que nous aimons bien (Gustave Parking) : Je vous laisse réfléchir là-dessus !
Autres points d’interrogations (habituels) à la lecture de ce document :
- Effectif ayant enregistré une dose individuelle annuelle aux extrémités ≥ 500 mSv : 1 travailleur. Euh ??? Désolé mais nous n’y croyons pas un seul instant. Encore faudrait-il porter des dosimètres extrémités.
- Effectif ayant enregistré une dose efficace engagée ≥ 1 mSv : 9 travailleurs. Euh ?? Désolé encore. Mais encore faudrait-il faire des examens radiotoxicologiques ou anthroporadiamétriques pour avoir une idée réelle de la situation.
Je vous laisse réfléchir là-dessus !
A noter un petit focus thématique sur quelques activités :
L’exposition des travailleurs dans le secteur du transport de matières radioactives
L’IRSN relève aussi que les travailleurs les plus exposés en moyenne sont ceux transportant des sources à usage médical. Ces deux dernières années, trois cas de dépassement de la limite réglementaire de 20 mSv ont été enregistrés pour ces travailleurs. Aussi, l’IRSN porte une attention particulière aux évènements significatifs déclarés par ces transporteurs, notamment aux dispositions correctives retenues pour éviter de telles situations.
L’exposition des travailleurs du secteur du démantèlement
Les travailleurs identifiés comme étant intervenus sur l’un des trois sites en démantèlement suivants : les installations nucléaires de base (INB) n°165 et n°166 du CEA de Fontenay-aux-Roses, la centrale nucléaire EDF de Chooz A et les ateliers rattachés à l’usine UP2-400 du site ORANO de La Hague ont des risques d’exposition interne.
Les résultats du suivi de l’exposition interne sont positifs pour 8 % des travailleurs ayant fait l’objet de ce suivi, contre 0,4 % tous secteurs confondus du domaine nucléaire.
L’ASN et l’IRSN annoncent sur leurs sites le début d’une campagne de prélèvements et de mesures des activités en tritium des eaux de la Loire, au niveau du pont Cessart, situé sur la commune de Saumur (49).
On se souvient de l’émoi dans la presse, en juillet 2019, de la contamination tritium dans la Loire… Cela faisait suite à la publication par l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), le 18 juin 2019, des résultats d’une campagne de mesures citoyennes dans la Loire et la Vienne.
C’est surtout le relai via les réseaux sociaux qui avait provoqué une espèce de panique par rapport aux informations publiées. On doit le constater encore plus amèrement aujourd’hui après ce tragique 16 octobre. Il existe un réel effet néfaste de ces réseaux et des idées véhiculées sans aucun contrôle.
Nous verrons ce que donne cette campagne de mesures.
Alléluia ! Nous avons vu arriver l’arrêté du 23 octobre 2020 relatif aux mesurages réalisés dans le cadre de l’évaluation des risques et aux vérifications de l’efficacité des moyens de prévention mis en place dans le cadre de la protection des travailleurs contre les risques dus aux rayonnements ionisants (publication au JO du 27 octobre). Nous avons immédiatement entrepris l’analyse du texte de manière poussée, analyse maintenant disponible sur notre site.
Un autre arrêté est également paru : l'arrêté du 26 octobre 2020 relatif à la communication des résultats de l'analyse des dispositifs de mesure intégrée du radon et des données associées à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Il convenait d’être prudents. Nous avions annulé les journées techniques du Radioprotection Cirkus en mars dernier, à cause de la covid-19, et aujourd'hui la plupart des congrès et journées techniques s’annulent également, les uns après les autres. Le congrès ATSR, les journées PCR de la SFRP ont été annulés en présentiel. Les journées de réseaux PCR sont à la même enseigne. Certains essayent de trouver des alternatives pour proposer des présentations via les outils numériques. Malheureusement ça ne remplace pas tout, en particulier la rencontre et les échanges.
Les formations s’organisent tant bien que mal, et là, pas question d’être absent ou derrière un écran d’ordinateur. L’ASN et la DGT l’ont d’ailleurs précisé.
Il en va de même pour les formations initiales dans les différentes universités. Les précautions sanitaires sont prises, bien évidemment.
Pendant la période de confinement, il était plutôt complexe d’assurer les vérifications périodiques réglementaires, même pour les grands exploitants nucléaires.
Nous avons eu l’occasion de voir des déclarations d’événements significatifs pour non réalisation de ces vérifications pendant ces périodes…
Nous vous laissons apprécier.
Comme chaque année à cette période, nous entamons la période de la fête de la science. Cette année, ce sera « à distance ». On peut quand même vous signaler l’annonce faite sur le site de l’IRSN :
Tous les soirs, de 17H30 à 19H, et du vendredi 2 au dimanche 11 octobre, rendez-vous sur la chaîne YouTube de l’Esprit Sorcier, afin de découvrir des émissions en direct animées par Fred Courant et son équipe. Entre autres, vous aurez l’occasion de découvrir, avec Ghislain Darley et François Trompier, le projet de science participative Cosmic on Air, porté par l’IRSN, ou bien les interviews de Maxime Morin et de Gauthier Fontaine sur des sujets environnementaux.
Nous sommes toujours en attente de l’arrêté vérifications.