C’est un édito en pleine innovation pour la première partie.
Elle débarque aussi dans le monde de la radioprotection. Et autant vous le dire tout de suite, l’ASN et l’IRSN se sont dotés d’outils pour faire des analyses, en particulier sur les textes. C’est aussi le cas de certains gros exploitants nucléaires même s’ils n’en font pas beaucoup la publicité.
La SFRP a organisé une demi-journée en décembre sur le sujet. Et c’était franchement passionnant. C’est ainsi que l’outil SIANCE (système d’intelligence artificielle pour le nucléaire et le contrôle – nous avons peut-être mal noté) va permettre aux inspecteurs de procéder à l’analyse de la TOTALITÉ des lettres de suite pour une installation ou une société.
Et l’ASN a dans ses systèmes plus de 25 000 lettres de suite.
Car SIANCE va être appliqué à l’ensemble des utilisateurs, y compris dans le nucléaire de proximité ! Attendez-vous à avoir des inspections ciblées et en rapport avec ce qui s’est passé chez vous, car SIANCE va aussi être un outil pour la préparation des inspections suivantes.
Pour continuer, l’outil PIREX va être déployé par l’IRSN pour capitaliser l’ensemble des événements significatifs déclarés. Et il pourra être relié à SIANCE.
D’ailleurs, l’IRSN a créé de multiples systèmes d’IA pour faire des analyses dans différents secteurs. On peut citer l’optimisation des expositions patients, les effets toxicogénomiques sur l’environnement, les modélisations des transferts de radionucléides (notamment) dans l’environnement, la métrologie augmentée (avec par exemple une thèse en cours sur la détection des radionucléides dans l’air par spectrométrie gamma), une aide à la surveillance des travailleurs (avec par exemple l’évolution de SISERI qui va détecter les anomalies dans les doses des travailleurs).
Voilà, vous êtes prévenus (et vous en valez deux). Il va donc falloir hausser la rigueur dans la gestion de la radioprotection, car les autorités et leurs experts se dotent de moyens d’analyses sophistiqués.
Le GPRADE de l’ASN arrivait à échéance fin 2021. L’ASN a procédé durant l’année à un appel à candidatures. Il va y avoir un nouveau groupe d’experts qui sera désigné sous le vocable GPRP, avec un autre groupe de travail plus tourné vers les aspects médicaux.
Les avis sur les axes prioritaires en matière de radioprotection pour les quatre années qui viennent ont été demandés au travers des associations et des réseaux de PCR.
Se détachent dans l’ordre : la formation des professionnels en radioprotection, le rapprochement de la RP par rapport aux autres risques, l’organisation de la RP, la communication sur le risque, les effets des faibles doses.
Vous pourrez trouver sur le site de l’ASN la liste des nouveaux experts dans :
Comme chaque année, l’ASN a présenté ses vœux à la presse. L’ASN a mis en avant ses premiers constats concernant la sûreté des installations en 2021 ; elle rappelle les sujets de vigilance et souligne la nécessité de placer dès à présent les préoccupations de sûreté au cœur des débats de politique énergétique.
Tous les 3 ans, l’IRSN dresse un bilan de l’état radiologique de l’environnement en France.
Vous pourrez trouver sur le site le bilan complet et une synthèse donnant les événements marquants.
Le bilan 2018-2020 montre que dans l’environnement de la plupart des sites sur lesquels sont implantées des installations nucléaires, les concentrations des radionucléides mesurées sur la période 2018-2020 sont de même niveau que celles mesurées durant les périodes précédentes (2011-2014 et 2015-2017). Toutefois, les concentrations observées dans l’environnement de plusieurs sites sont en diminution en raison de la réduction de leurs rejets. Pour certains de ces sites, cette diminution est intervenue depuis la période précédente 2015-2017 ; pour les autres, les résultats de mesure acquis entre 2018 et 2020 confirment des diminutions déjà amorcées depuis plusieurs années.
Pas encore de texte en ce début d’année 2022.