Comme chaque année et après présentation devant l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), l’ASN a publié le rapport sur la sûreté nucléaire et la radioprotection.
L’année 2020 a évidemment été marquée par la crise COVID et les activités ont parfois été mises en sommeil dans certains secteurs.
Concernant les exploitants nucléaires, le bilan était (comme d’habitude !) globalement satisfaisant. On peut constater quand même qu’il y a un recul dans la prise en compte de la radioprotection des travailleurs chez EDF. Ce sont des informations dont certains d’entre nous ont connaissance. Un GP réacteur de l’ASN a d’ailleurs abordé le sujet. Il n’y a pas eu trop de remarques concernant ORANO. Le CEA quant à lui reste toujours à la peine sur les stratégies de démantèlement de ses anciennes installations et aussi sur la gestion de crise. L’ANDRA a entrepris une campagne d’information importante vis-à-vis du grand public en matière de radioprotection.
Dans le domaine médical, la crise sanitaire a été le facteur prépondérant. Toutefois, les événements significatifs de radioprotection déclarés rappellent la nécessité d’évaluer régulièrement les pratiques et de renforcer la culture de radioprotection. Là aussi le travail n’est pas terminé
Dans le domaine industriel, la prise en compte de la radioprotection sur les zones d’opération reste un sujet important. Il y a encore des difficultés notamment en ce qui concerne le zonage. Pour les vétérinaires (classés encore dans le domaine industriel), l’ASN estime que la prise en compte de la radioprotection des personnes extérieures à l’établissement vétérinaire (dans le domaine des chevaux) qui participent à la réalisation de la radiographie constitue des points de vigilance.
Enfin dans le domaine des transports, si des incidents, routiers en majorité, ont affecté quelques transports, ils sont à mettre en perspective des 770 000 transports réalisés chaque année (pas de dispersion de substances radioactives dans l’environnement). Par contre, l’ASN relève en 2020 l’exposition significative, au-delà des limites réglementaires de dose, de trois conducteurs transportant des produits radiopharmaceutiques.
A noter qu’en matière d’information du public, par rapport à la gestion post‑accidentelle, le Codirpa a proposé différents supports :
- un site Internet de sensibilisation au post‑accident. Ce site permet aux élus, aux professionnels de santé, aux associations, aux personnels de l’éducation et aux acteurs économiques de trouver des documents et informations utiles pour préparer ou gérer la vie sur un territoire contaminé par un accident nucléaire ;
- un guide pratique destiné aux habitants d’un territoire contaminé par un accident nucléaire ;
Ce travail d’information sera poursuivi sur le long terme.
L’IRSN vient de publier son rapport annuel concernant la perception des risques.
Nous vous donnons ici le lien Internet.
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pages/20210526_Barometre-Risques-Securite-France-2021.aspx
L’image des experts scientifiques reste positive pour 61 % des Français et la préoccupation montante est celle de la gestion des déchets nucléaires en France. 41 % des Français estiment que les centrales nucléaires sont source de risque élevé et 48 % d’entre eux ont cette même perception face aux déchets nucléaires.
Depuis 1990, le Baromètre permet à l’Institut de suivre la perception que les Français ont des risques en général et du risque nucléaire en particulier. Il étudie également l’évolution du degré de confiance accordé aux pouvoirs publics pour les gérer dans des domaines aussi variés que la santé, l’environnement et le nucléaire. Grâce aux nombreuses séries de données qu’il fournit, le Baromètre offre une mise en perspective qui contribue à l’orientation des actions menées par l’Institut et l’ensemble des acteurs de la maîtrise du risque, permettant d’améliorer leur gestion.
L’édition 2021 est basée sur une enquête menée sur internet du 17 au 25 novembre 2020 auprès d’un échantillon représentatif d’environ 2 000 personnes, sur la base d’un questionnaire globalement stable afin d’assurer la continuité des séries de données.
Il va falloir intégrer ce point ô combien important : l'évolution de l'exposition de la population aux rayonnements ionisants avec en particulier la part due au radon !
Six ans après avoir publié le deuxième bilan de l'exposition du public aux rayonnements ionisants, l'IRSN publie un nouveau bilan, résultat d'une étude menée en France de 2013 à 2018.
Si la dose d'exposition annuelle de 4,5 mSv reste inchangée par rapport au bilan établi en 2015, les nouveaux coefficients de dose pour le radon proposés par la Commission internationale de protection radiologique (CIPR) pourraient faire passer la dose efficace moyenne annuelle estimée par l'IRSN de 4,5 mSv à 6,5 mSv par an.
Sur le site de l'IRSN nous vous recommandons vivement le chargement et la lecture de ce document :
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Documents/IRSN_Rapport%20EXPOP_def.pdf
Mesdames les formatrices et messieurs les formateurs, vous allez pouvoir intégrer ce point dans vos présentations.
L’ASN vient d’engager un dialogue technique avec son homologue chinoise.
L’ASN a proposé le 12 juin à son homologue chinoise, l'Administration nationale de la sûreté nucléaire de la Chine (NNSA), d’ouvrir un dialogue technique sur les conditions d’exploitation actuelles du réacteur 1 de la centrale de Taishan.
Pour l’instant, par rapport aux diverses informations que l’on a pu lire, il s’agirait de ruptures de gaines au niveau des combustibles, et la radioactivité ne serait pas sortie à l’extérieur.
On reste prudent évidemment.
L’ASN a proposé cet échange afin d’examiner dans quelles mesures le retour d’expérience de la situation d’exploitation actuelle à Taishan peut être pris en compte dans le cadre de l’instruction en cours de la demande de mise en service de l’EPR de Flamanville.
Arrêté du 15 juin 2021 concernant les équipements du domaine médical soumis à enregistrement.
Et on attend comme le lait sur le feu le décret modifiant le 2018-437 (bloqué pour l’instant au conseil d’état).
L’expert en radioprotection (RPE) est actuellement défini dans la législation européenne sur la radioprotection (Directive du Conseil 2013/59/EURATOM) comme une personne, ou si elle est prévue dans la législation nationale, un groupe de personnes ayant les connaissances, la formation et l’expérience nécessaires pour donner des conseils en radioprotection afin d’assurer une protection efficace des individus, dont la compétence à cet égard est reconnue par les autorités compétentes.
Le document dont nous parlons souligne comment le rôle de l’expert en radioprotection/expert qualifié est traité par différents pays dont voici la liste :
United States, United Kingdom, Canada, Slovenia, Netherlands, Spain, Australia, Italy, Germany.
Et vous avez bien vu, la France ne figure pas dans la liste. Il n’y avait d’ailleurs pas de français dans le comité qui a établi ce rapport.
Il faut croire que notre spécificité française avec la dénomination « personne compétente en radioprotection » est en léger décalage par rapport à la définition d’un expert en radioprotection. Il existe pourtant une précision dans le projet d’arrêté concernant les pôles de compétences. On retrouve ces points dans le code du travail à l’article D. 6113-19.
Le cadre national des certifications professionnelles comprend huit niveaux de qualification. Il précise la gradation des compétences associées à chacun de ces niveaux.
Le niveau 4 atteste la capacité à effectuer des activités nécessitant de mobiliser un éventail large d'aptitudes, d'adapter des solutions existantes pour résoudre des problèmes précis, à organiser son travail de manière autonome dans des contextes généralement prévisibles mais susceptibles de changer, ainsi qu'à participer à l'évaluation des activités. Le diplôme national du baccalauréat est classé à ce niveau du cadre national ; c’est à ce niveau que se situe un RPO par rapport à la directive européenne.
Le niveau 6 atteste la capacité à analyser et résoudre des problèmes complexes imprévus dans un domaine spécifique, à formaliser des savoir-faire et des méthodes et à les capitaliser. Les diplômes conférant le grade de licence sont classés à ce niveau du cadre national ;
Le niveau 7 atteste la capacité à élaborer et mettre en œuvre des stratégies alternatives pour le développement de l'activité professionnelle dans des contextes professionnels complexes, ainsi qu'à évaluer les risques et les conséquences de son activité. Les diplômes conférant le grade de master sont classés à ce niveau du cadre national ; c’est à ces niveaux que se situe un RPE par rapport à la directive européenne.
A noter que pour être responsable d’un pôle de compétence, il faudra avoir le niveau 7.
Revenons à notre document IRPA. Nous nous ferons un plaisir de vous le communiquer pour une saine lecture.
On trouve d’ailleurs des éléments analogues dans des documents AIEA dans la constitution du programme d’un cours au niveau expert : Postgraduate Educational Course in Radiation Protection and the Safety of Radiation Sources (Standard Syllabus) Training Course séries 18 (Rev. 1) :
The Postgraduate Educational Course in Radiation Protection and the Safety of Radiation Sources (PGEC) is a ‘long-duration’ course that provides the initial basic professional training for young professionals who are expected to become, over the course of time, regulators, decision makers, qualified experts in radiation protection or trainers in radiation protection and safety of radiation sources in their home countries.
Dans le document IRPA, vous verrez que dans certains pays il faut 500 heures de formation, voire une année complète, plus, plus, plus .... : un certain temps d'expérience professionnelle pour prétendre au titre d’expert. Et tous les domaines de la radioprotection sont abordés dans la formation.
Pour devenir expert senior c'est dans certains cas au moins 10 ans d'exercice dans le domaine de la radioprotection.
Et cela vaut pour les inspecteurs, les contrôleurs, les vérificateurs, les opérateurs en entreprise, j'en passe et des meilleurs.
La radioprotection est donc bien un métier au niveau expert.
L’IRSN vient de publier son rapport annuel concernant la perception des risques.
Nous vous donnons ici le lien Internet.
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pages/20210526_Barometre-Risques-Securite-France-2021.aspx
L’image des experts scientifiques reste positive pour 61 % des Français et la préoccupation montante est celle de la gestion des déchets nucléaires en France. 41 % des Français estiment que les centrales nucléaires sont source de risque élevé et 48 % d’entre eux ont cette même perception face aux déchets nucléaires.
Depuis 1990, le Baromètre permet à l’Institut de suivre la perception que les Français ont des risques en général et du risque nucléaire en particulier. Il étudie également l’évolution du degré de confiance accordé aux pouvoirs publics pour les gérer dans des domaines aussi variés que la santé, l’environnement et le nucléaire. Grâce aux nombreuses séries de données qu’il fournit, le Baromètre offre une mise en perspective qui contribue à l’orientation des actions menées par l’Institut et l’ensemble des acteurs de la maîtrise du risque, permettant d’améliorer leur gestion.
L’édition 2021 est basée sur une enquête menée sur internet du 17 au 25 novembre 2020 auprès d’un échantillon représentatif d’environ 2 000 personnes, sur la base d’un questionnaire globalement stable afin d’assurer la continuité des séries de données.
L’IRSN vient aussi de publier une note d’information suite à un article du magazine Science datant de mai 2021 et indiquant qu’il y a une augmentation des valeurs mesurées par des compteurs neutroniques.
L’Institute for Safety Problems of Nuclear Power Plants (ISPNPP) » de Kiev, rapporte le fait que des capteurs installés dans le bâtiment du réacteur n°4 (accidenté) de la centrale de Tchernobyl mesurent un flux de neutrons augmentant lentement depuis 2016 dans quelques endroits du bâtiment. Notamment, le flux de neutrons associé au local n°305/2 aurait presque doublé dans cette période.
Nous vous donnons le lien :
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Documents/20210525_NI-Tchernobyl-Neutron-052021.pdf
Nous sommes toujours en attente des arrêtés dont nous avions parlé dans le dernier édito.
Nous ferons un point lors du prochain éditorial. L'ASN vient de présenter aux parlementaires de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) son rapport sur l'état de la sûreté nucléaire et de la Radioprotection en France en 2020. Vous avez de quoi lire.
Après les dix ans de Fukushima, nous voici avec les 35 ans de Tchernobyl, le 26 avril.
Assez peu de choses, somme toute, dans la presse et les médias concernant cet accident nucléaire.
Citons quand même l’IRSN qui sort un dossier spécial :
https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/accident-tchernobyl-1986/tchernobyl-35-ans/Pages/0-Tchernobyl-35-ans-apres-sommaire.aspx
Cela permet de faire le point sur :
- la sûreté des installations du site de Tchernobyl
- les déchets radioactifs résultant de l’accident de Tchernobyl
- les grands incendies dans la région de Tchernobyl
- les effets sur les écosystèmes résultant des accidents de Tchernobyl et de Fukushima
Il est même surprenant que la chaîne télévisuelle ouvertement anti-nucléaire (vous allez l’identifier facilement) n’ait pas traité le sujet. Il faut dire qu’ils avaient un docu-fiction qui a suscité pas mal de polémiques, y compris parmi les réalisateurs.
Vous pouvez trouver sur le site l’analyse Cirkus concernant l’arrêté du 4 mars 2021 (J.O du 24 mars) portant homologation de la décision n° 2021-DC-0703 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 4 février 2021 établissant la liste des activités nucléaires mettant en œuvre des sources de rayonnements ionisants à des fins industrielle, vétérinaire ou de recherche (hors recherche impliquant la personne humaine) soumises au régime d’enregistrement, et les prescriptions applicables à ces activités.
Cela nous a demandé pas mal de travail et pour autant, même après plusieurs lectures, ce n’est toujours pas facile de comprendre tous les articles.
Nous attendons le même texte pour le domaine médical.
Il reste également à paraître le décret modifiant celui du 4 juin 2018 et l’arrêté concernant les lieux spécifiques où l’on doit réaliser des mesures en radon.
L’ASN et la Commission de radioprotection dentaire rappellent les principales indications des radiographies panoramiques.
La période 2012-2017 avait vu une diminution des doses aux patients (publication IRSN en 2020) dans le domaine médical. Un petit focus est fait sur le dentaire.
Il faut croire que l’ASN a d’autres éléments puisqu’il est rappelé que :
« En France, l’exposition à des fins médicales est en augmentation et représente la première source des expositions artificielles de la population aux rayonnements ionisants. Dans un contexte d’accroissement du nombre d’examens, l’enjeu premier est d’éviter les examens qui ne sont pas justifiés ou sans réel bénéfice pour les patients.
Dans ce contexte, l’ASN et la Commission de radioprotection dentaire (CRD) rappellent aux professionnels de chirurgie-dentaire l’importance de la justification individuelle de la prescription de radiographie panoramique et du respect de ses indications cliniques. Le programme d’assurance de la qualité en imagerie dentaire, obligatoire depuis juillet 2019, est un outil permettant de vérifier, en premier lieu, que les actes sont justifiés, puis qu’ils sont optimisés et réalisés par des personnes ayant les compétences requises. » (on l’espère)
Vous avez le lien ici : https://www.asn.fr/Informer/Actualites/Principales-indications-des-radiographies-panoramiques
C’est l’occasion pour vous signaler (au cas où vous ne l’auriez pas remarqué) la sortie de l’arrêté du 4 mars 2021 (J.O du 24 mars) portant homologation de la décision no 2021-DC-0703 de l’Autorité de sûreté nucléaire du 4 février 2021 établissant la liste des activités nucléaires mettant en œuvre des sources de rayonnements ionisants à des fins industrielle, vétérinaire ou de recherche (hors recherche impliquant la personne humaine) soumises au régime d’enregistrement, et les prescriptions applicables à ces activités.
Pour l’instant, nous attendons encore la version de ce document qui concerne les activités du domaine médical.
Et comment vous dire ?? La lecture de ce texte n’est pas des plus simples. Il y a des exceptions, des renvois à au moins trois autres textes, des notes de bas de page… bref tout un tas de choses pour que vous en soyez passablement perturbé.
Comme d’habitude, une équipe d’analystes Cirkus s’est mis en route pour gravir la montagne. Nous sommes au camp 6 et attendons les derniers retours de deux de nos camarades, pour être au sommet. Nous avons voulu que le texte soit relativement autoporteur et il comporte donc un nombre de pages conséquent.
Pour ceux qui n'ont pas assisté à l'Assemblée Générale du Cirkus, nous vous signalons que nous avons la volonté de faire évoluer le site et les rubriques. Actuellement, les utilisateurs du site et du forum se félicitent des contenus que nous mettons à leur disposition. Les analyses réglementaires sont toujours très attendues. C'est d'ailleurs plébiscité en particulier sur le réseau professionnel que gère Dark templar sur LinkedIn. Champi va d'ailleurs certainement nous proposer des évolutions par rapport au site lui-même, pour nous faciliter le travail et aussi par rapport aux réseaux sociaux.
Et maintenant nous vous proposons, à votre tour, d’alimenter le site. Il faut bien constater qu’aujourd’hui, il n’y a que très peu de possibilités pour publier des articles techniques, sur des sujets pratiques, intéressant tous ceux qui travaillent sur le terrain, en matière de radioprotection. Il y a bien des revues scientifiques, mais c’est souvent assez loin des préoccupations de bon nombre d’entre vous.
Nous vous proposons donc d'ouvrir une rubrique (nous n’avons pas encore réfléchi sur le nom) permettant de faire profiter à tous des travaux que vous avez entrepris. Ce sera le moyen pour vous de faire une publication technique, d'écrire un article sur le sujet radioprotection, car vous faites TOUTES et TOUS beaucoup de choses, sans que personne ne soit vraiment au courant. Cela pour servir au plus grand nombre. Le bureau aura bien sûr un petit comité de lecture pour valider le texte.
N’hésitez surtout pas à vous exprimer sur ce point, car c’est avec vous que nous voulons le mettre en œuvre.
Nous avons d’autres idées en tête et nous vous en parlerons une prochaine fois.
Le décret 2018-437 va être révisé. C’est acté.
La période transitoire concernant les organismes vérificateurs et les organismes compétents en radioprotection a été fixée au 1er janvier 2022, soit 6 mois de plus que le texte initial.
Un point particulier concernant le zonage, et en particulier ce qui concerne les appareils qui fonctionnent de manière pulsée, va faire l’objet d’un arrêté explicatif.
Concernant la métrologie, un guide explicatif (avec la définition des différents vocables) devrait être rédigé et publié pour bien préciser le contexte métrologique.
L’IRSN publie de nombreux documents en ce moment.
On trouve entre autres : un nouveau manuel concernant la sûreté nucléaire, plusieurs documents qui font état de la situation de Fukushima 10 ans après l’accident, une note d’information concernant les sables sahariens contenant quelques petits becquerels de césium-137. Vous verrez qu’avec le matériel actuel (les balises de contamination environnement), on peut mesurer pratiquement le microbecquerel par mètre cube ! Pas vraiment de quoi s’affoler. Nous avons mis les accès à ces documents sur le forum.
Nous revenons un peu sur le sujet, car plusieurs personnes ont constaté de notables disparités entre les structures (OCR, organismes de formation) même si elles sont certifiées.
Si vous-même avez mis en évidence des éléments qui ne vous semblent pas cohérents par rapport aux exigences fixées par les textes réglementaires, n’hésitez pas à nous en faire part. Nous essayons de faire remonter aux autorités compétentes les écarts mis en évidence.
Après la Chandeleur, nous réactivons (enfin...) les adhésions au grand Magic Radioprotection Cirkus . Comme le dit notre cher bureau : « Depuis dix ans, nous vous demandons toujours votre aide, à hauteur de dix euros. Dix euros pour être un Klown, et participer au maintien de nos outils informatiques, site et forum, dépourvus de publicité. Dix euros pour pouvoir, en mars, se connecter au forum de l'assemblée générale, donner votre avis sur les projets passés et à venir, et vérifier par vous-même la façon dont votre soutien est utilisé pour faire fonctionner l'association. »
Alors n’hésitez pas à apporter votre obole et votre soutien pour que nous ayons toujours l’opportunité d’avoir une parole indépendante et parfois taquine, voire iconoclaste. Mais c’est notre marque de fabrique.
Et s'il est vrai que la situation ne nous a pas permis d’organiser nos 4èmes journées en 2020, nous restons optimistes, et espérons relancer la machine JT dès que cela sera possible !
Et d'autre part, nous restons toujours à votre service pour les autres activités.
Le nombre des OCR continue à augmenter. Il en est de même pour les organismes qui proposent des formations renforcées.
Reste qu’il est toujours surprenant de voir des personnes d’une société allant se former au sein même de cette société, « même si ce sont des unités distinctes » me rétorque-t-on.
Dans les anciennes versions de la réglementation, les PCR d’un organisme ne pouvaient se former au sein de ce même organisme. Cependant, il est vrai que sur de très grandes structures, cela se faisait quand même.
Le décret 2018-437 va être révisé. Cela couvait depuis quelques temps. Il faut savoir que les organismes vérificateurs sont en retard par rapport à l’accréditation. Il va donc falloir prolonger la période transitoire.
Il est possible (et nous allons mettre un gros conditionnel) que d’autres points soient également revus (PCR externe / OCR). Aucune garantie pour l’instant tant que le texte n’a pas fait l’objet d’une présentation, notamment devant les instances représentatives des employeurs et des salariés.
Autre point qui va faire l’objet d’une correction : le vocable « étalonnage ».
A suivre cette évolution de très près...
C’est ce que nous allons vous souhaiter à toutes et à tous.
Espérons maintenant qu’avec les possibilités de traitements promis pour cette année la situation va revenir un peu « comme c’était avant ».
Malgré cela et pour éviter une mauvaise surprise (d’autres vagues), nous avons décidé d’ajourner les 4ème journées techniques qui seront organisées probablement à Lyon, dès que les conditions le permettront.
Le Système d'Information de la Surveillance de l'Exposition aux Rayonnements Ionisants (SISERI) va être réactualisé dans le courant des deux années qui viennent. Plusieurs ateliers ont été constitués pour savoir quelles étaient les pistes d’améliorations possibles, aussi bien pour les conseillers en radioprotection, les médecins du travail, les employeurs et les salariés eux-mêmes.
Le système dénombre actuellement environ 11 000 conseillers en radioprotection, 6 000 médecins du travail et 31 000 employeurs.
La première donnée dosimétrique enregistrée date de 1957. Il y a eu 1,6 millions de travailleurs enregistrés.
Pourquoi cette rénovation :
Valoriser les données au profit de la politique publique en matière de radioprotection
Rénover le système d’information, ses fonctionnalités et son interface utilisateur
Créer un outil efficient pour l’exploitation des données
Simplifier pour :
Avoir une saisie unique de manière à éviter les incohérences entre les données reçues par SISERI
La création d’un accès nomade
Et l’amélioration de l’exploitation des résultats dosimétriques
Moderniser pour :
Avoir une interopérabilité entre le portail et les si des entreprises/labos
Une détection automatique de doses anormales (projet ami ia) y compris de doses nulles
Avoir la création d’un accès direct pour le travailleur
Et mettre en place un portail DGT dédié a la surveillance des travailleurs (Anticiper le besoin)
Pas de nouveau texte depuis l’arrêté vérifications, mais une mise à jour des Questions/Réponses sur l'arrêté du 18 décembre 2019 relatif à la formation des PCR et à la certification des OCR a été publiée à la fin de l'année 2020, et est disponible ici. Vous pouvez aussi retrouver le fil de discussion à ce sujet sur le forum en cliquant ici.
Comme chaque année et de par ses missions, l’IRSN publie l’état de l’exposition professionnelle des travailleurs en France.
En 2019, 395 000 travailleurs ont été suivis pour leur exposition aux rayonnements ionisants du fait de leur activité. Cet effectif a augmenté de 1,2 % par rapport à 2018.
La dose collective pour l’ensemble des travailleurs suivis a augmenté de 8 % par rapport à 2018. Cette augmentation est liée principalement au volume accru des travaux de maintenance dans l’industrie nucléaire, et à l’augmentation des doses reçues par le personnel navigant exposé au rayonnement cosmique, en lien notamment avec le cycle de l’activité solaire.
La dose individuelle moyenne est, elle aussi, en augmentation par rapport à 2018, se situant à 1,20 mSv (1,12 mSv en 2018). Plus de 91 % des travailleurs suivis ont reçu une dose annuelle inférieure à 1 mSv[2].
Des dépassements de la limite annuelle réglementaire de 20 mSv ont été enregistrés pour 5 travailleurs (10 en 2018).
Ce qui n’est pas forcément dit, c’est que 76 % des personnes surveillées ont des doses inférieures aux limites de détection que l’on peut estimer à 200 µSv par an (50 µSv fois 4 trimestres). A noter aussi que 91 % des personnes surveillées reçoivent une dose inférieure à la limite publique ! Et 0,7 % de l’effectif a une dose supérieure à 5 mSv.
Pour ceux qui veulent bien porter des dosimètres bien entendu !
Si on relie ça avec la diminution de médecins du travail, comment va-t-on assurer le suivi individuel renforcé ?
Comme dirait un humoriste que nous aimons bien (Gustave Parking) : Je vous laisse réfléchir là-dessus !
Autres points d’interrogations (habituels) à la lecture de ce document :
- Effectif ayant enregistré une dose individuelle annuelle aux extrémités ≥ 500 mSv : 1 travailleur. Euh ??? Désolé mais nous n’y croyons pas un seul instant. Encore faudrait-il porter des dosimètres extrémités.
- Effectif ayant enregistré une dose efficace engagée ≥ 1 mSv : 9 travailleurs. Euh ?? Désolé encore. Mais encore faudrait-il faire des examens radiotoxicologiques ou anthroporadiamétriques pour avoir une idée réelle de la situation.
Je vous laisse réfléchir là-dessus !
A noter un petit focus thématique sur quelques activités :
L’exposition des travailleurs dans le secteur du transport de matières radioactives
L’IRSN relève aussi que les travailleurs les plus exposés en moyenne sont ceux transportant des sources à usage médical. Ces deux dernières années, trois cas de dépassement de la limite réglementaire de 20 mSv ont été enregistrés pour ces travailleurs. Aussi, l’IRSN porte une attention particulière aux évènements significatifs déclarés par ces transporteurs, notamment aux dispositions correctives retenues pour éviter de telles situations.
L’exposition des travailleurs du secteur du démantèlement
Les travailleurs identifiés comme étant intervenus sur l’un des trois sites en démantèlement suivants : les installations nucléaires de base (INB) n°165 et n°166 du CEA de Fontenay-aux-Roses, la centrale nucléaire EDF de Chooz A et les ateliers rattachés à l’usine UP2-400 du site ORANO de La Hague ont des risques d’exposition interne.
Les résultats du suivi de l’exposition interne sont positifs pour 8 % des travailleurs ayant fait l’objet de ce suivi, contre 0,4 % tous secteurs confondus du domaine nucléaire.
L’ASN et l’IRSN annoncent sur leurs sites le début d’une campagne de prélèvements et de mesures des activités en tritium des eaux de la Loire, au niveau du pont Cessart, situé sur la commune de Saumur (49).
On se souvient de l’émoi dans la presse, en juillet 2019, de la contamination tritium dans la Loire… Cela faisait suite à la publication par l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), le 18 juin 2019, des résultats d’une campagne de mesures citoyennes dans la Loire et la Vienne.
C’est surtout le relai via les réseaux sociaux qui avait provoqué une espèce de panique par rapport aux informations publiées. On doit le constater encore plus amèrement aujourd’hui après ce tragique 16 octobre. Il existe un réel effet néfaste de ces réseaux et des idées véhiculées sans aucun contrôle.
Nous verrons ce que donne cette campagne de mesures.
Alléluia ! Nous avons vu arriver l’arrêté du 23 octobre 2020 relatif aux mesurages réalisés dans le cadre de l’évaluation des risques et aux vérifications de l’efficacité des moyens de prévention mis en place dans le cadre de la protection des travailleurs contre les risques dus aux rayonnements ionisants (publication au JO du 27 octobre). Nous avons immédiatement entrepris l’analyse du texte de manière poussée, analyse maintenant disponible sur notre site.
Un autre arrêté est également paru : l'arrêté du 26 octobre 2020 relatif à la communication des résultats de l'analyse des dispositifs de mesure intégrée du radon et des données associées à l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
Nous voici au terme de cette année 2020, année ô combien particulière.
La pandémie due à la COVID19, nous aura contraint à revoir nos relations personnelles, notre façon de travailler, nos priorités.
Côté radioprotection, les moments de confinement ont suspendu certaines activités, qui ont repris depuis (pour la plupart). Mais la suspension n'est peut-être pas tout à fait exacte...
Le télétravail est monté en puissance. On nous demande d'ailleurs de faire des contrôles règlementaires, et de la RP en télétravail. A priori aucun texte (nous pouvons nous tromper) n’est venu aménager l’ensemble des délais d’exécution des vérifications et contrôles prévus par voie législative ou réglementaire en matière de santé et de sécurité au travail. Il y a même un exploitant qui a déclaré des ESR pour des contrôles réglementaires non réalisés pendant le premier confinement.
Et pendant que des collaborateurs sont en télétravail (imposé), d'autres courent dans tous les sens pour assurer les gestes pratiques. Pour une installation qui joue le jeu de se mettre au pli en live des arrêtés, 2020 n'est franchement pas simple. C'est un peu écœurant pour celui ou celle qui est à la barre et cela montre aussi qu'il y a des clivages dans certaines entreprises.
Les rendez-vous virtuels se sont développés, au point d’avoir des « webinars » à ne plus savoir qu’en faire.
Nous pouvons quand même vous conseiller celui de l'INRS sur l'exposition au radon. Cet organisme est souvent consulté par les très petites entreprises et petites entreprises qui ont besoin d'éléments vis-à-vis des risques conventionnels. Il est aussi consulté par de nombreux médecins du travail. C'est une piste d'information que l'ASN avait identifié dans le groupe de travail Radon qu'elle avait constitué. Ce sera l'occasion pour de petites structures n'ayant pas forcément de connaissances ou les compétences en interne en matière de radioprotection de comprendre ce qu'elles ont à mettre en place vis-à-vis des salariés.
Côté Cirkus, nous avons décidé de surseoir aux journées techniques que nous devions organiser en mars 2021. Nous avons préféré avoir des garanties, des certitudes pour pouvoir vous rencontrer. Car, malgré tous les systèmes mis en place, rien ne remplacera le contact, la rencontre, les échanges.
Nous vous souhaitons de passer de très bonnes fêtes de fin d’année, en prenant soin de vous et des vôtres.
Pas de nouveau texte depuis l’arrêté vérifications.
Cela va d’ailleurs se calmer un peu car certains textes n’ont pas été entamés dans leur écriture ou réécriture.
Côté ministère du travail, il reste 5 arrêtés à paraître et côté ASN, il en reste un peu plus.
Nous attendons maintenant la date du 1er juillet 2021, car la période transitoire sur plusieurs sujets va prendre fin (OCR, vérifications, ..)
Enfin côté ASN, l'autorité a lancé l'appel à consultation publique pour le maintien potentiel au-delà de 40 ans des CNPE. Pour l'instant les commentaires sont assez peu techniques (il faut lire les documents et avoir quelques compétences sur le sujet) et sont surtout liés aux pour et aux contre le nucléaire. Vous pouvez allez voir au moins les documents qui ont certainement pris un peu de temps à être rédigés.
Il convenait d’être prudents. Nous avions annulé les journées techniques du Radioprotection Cirkus en mars dernier, à cause de la covid-19, et aujourd'hui la plupart des congrès et journées techniques s’annulent également, les uns après les autres. Le congrès ATSR, les journées PCR de la SFRP ont été annulés en présentiel. Les journées de réseaux PCR sont à la même enseigne. Certains essayent de trouver des alternatives pour proposer des présentations via les outils numériques. Malheureusement ça ne remplace pas tout, en particulier la rencontre et les échanges.
Les formations s’organisent tant bien que mal, et là, pas question d’être absent ou derrière un écran d’ordinateur. L’ASN et la DGT l’ont d’ailleurs précisé.
Il en va de même pour les formations initiales dans les différentes universités. Les précautions sanitaires sont prises, bien évidemment.
Pendant la période de confinement, il était plutôt complexe d’assurer les vérifications périodiques réglementaires, même pour les grands exploitants nucléaires.
Nous avons eu l’occasion de voir des déclarations d’événements significatifs pour non réalisation de ces vérifications pendant ces périodes…
Nous vous laissons apprécier.
Comme chaque année à cette période, nous entamons la période de la fête de la science. Cette année, ce sera « à distance ». On peut quand même vous signaler l’annonce faite sur le site de l’IRSN :
Tous les soirs, de 17H30 à 19H, et du vendredi 2 au dimanche 11 octobre, rendez-vous sur la chaîne YouTube de l’Esprit Sorcier, afin de découvrir des émissions en direct animées par Fred Courant et son équipe. Entre autres, vous aurez l’occasion de découvrir, avec Ghislain Darley et François Trompier, le projet de science participative Cosmic on Air, porté par l’IRSN, ou bien les interviews de Maxime Morin et de Gauthier Fontaine sur des sujets environnementaux.
Nous sommes toujours en attente de l’arrêté vérifications.