Bonjour à vous amis Cirkusiens,
C’est l’heure d’un nouvel édito destiné à tous les adhérents, sympathisants, curieux et curieuses, humains ou non humains !
Réglementation et informations
Si l’actualité réglementaire n’est pas la plus importante en ce moment, il y a tout de même deux sujets que je souhaite aborder.
Le premier est la diffusion par l’IRSN du bilan de 2022 sur les expositions professionnelles aux rayonnements ionisants. Ce bilan recence l’exposition de plus de 385 000 travailleurs concernant les expositions interne et externe. Il est à noter que le nombre de travailleurs suivis a diminué de près de 2% par rapport à 2021. Cela est surtout dû à la réduction du nombre de travailleurs suivis dans le domaine médical. La dose individuelle moyenne est en augmentation par rapport à l’année précédente, surtout en raison de la reprise du trafic aérien entraînant de la dosimétrie intégrée pour les personnels navigants. Ainsi, la dose individuelle moyenne s’établit, pour 2022, à 0,9mSv. Vous pouvez trouver plus d’informations sur le sujet sur le site de l’IRSN. Vous y trouverez aussi deux dossiers spécifiques dont l’un traite de la différence d’exposition entre les travailleurs femmes et hommes !
Le second est lié au retour d’expérience sur la mise en place du nouveau SISERI. Si globalement le déploiement s’est bien passé, il entraîne tout de même un temps accru de gestion pour les médecins du travail et les PCR en raison d’aléas techniques : processus d’identification laborieux, difficultés à la saisie du numéro de sécurité sociale, erreurs sur les noms et les fonctions. Nous espérons tous que ces difficultés seront résolues lors des prochaines mises à jour de l’aplication. Dans cette optique, n’hésitez pas à partager avec nous votre retour d’expérience sur le sujet !
Carnet de bal
Une information concernant nos collègues de la SFRP : leurs Journées Techniques auront lieu les 14 et 15 novembre à Paris. Elles auront pour thème « les EPI contre le risque radiologique », sujet toujours utile !
Last but not least : nos JT arrivent bientôt !
Et oui, les réputées Journées Techniques du RP Cirkus auront lieu au cirque IMAGINE près de Lyon les 9 et 10 novembre prochains.
Il y aura plus de 20 stands, des conférences, des jeux et un gala… et surtout de la bonne humeur !
C’est avec un grand plaisir que l’ensemble des artistes du Cirkus vous y accueilleront !
Alors n’hésitez plus, réservez votre place ici.
Séquence émotion
Je profite d’ailleurs de cet édito pour adresser mes plus grands remerciements à l’ensemble du bureau qui travaille d’arrache-pied pour vous organiser un GRAND spectacle pour ces journées techniques.
J’adresse au passage quelques mentions spéciales :
La première va à notre super trésorière qui a effectué un travail titanesque pour la préparation des JTs. Sans son énergie et son expérience, la préparation des JT n’en serait pas là.
La seconde, à notre secrétaire, qui est digne de Bernard Pivot quand il s’agit de détecter la moindre faute d’orthographe. Et tel Starsky qui ne fonctionne pas sans Hutch, notre secrétariat est lui aussi bicéphale avec notre vice-secrétaire qui assure question comptes-rendus !
La dernière est pour nos travailleurs de l’ombre : nos experts informatiques qui travaillent sans relâche …et parfois sans lumière !
Vous êtes tous vraiment incroyables !
Acoma, Miss Loyal
Hey salut les Clowns ! Nous espérons que vous avez passé de bons congés estivaux et que vous avez réussi le redémarrage 😉. Nous, on reprend avec un édito pour faire le point sur ce qui s’est passé en nucléaire cet été !
Côté France d'abord
Et bien l’ASN le contrôle. Encore et encore. C'est un rappel de notre dernier édito mais le sujet est assez important pour qu'on en reparle : l'ASN a mis à disposition l’ensemble du dossier associé à la demande de mise en service en ligne. Nous vous invitons donc à aller lire ce document et donner vos observations à l’ASN si ce n’est pas déjà fait.
C’est encore ouvert jusqu’au 15 Septembre 2023 (dépêchez-vous !) via ce lien : https://www.asn.fr/l-asn-reglemente/consultations-du-public/mise-a-participation-du-public-pour-le-projet-de-mise-en-service-du-reacteur-epr-de-flamanville
Et bien nous avons appris, courant de cet été toujours, qu’une paire d’EPR 2 sera construite à Bugey (Ain) avec une mise en service prévue en 2042 (ce qui du coup porte le vrai planning intégrant le REX à 2054, ouhhh la mauvaise blague !).
Pour rappel, les deux premières paires seront implantées à Penly (Seine Maritime) et Gravelines (Nord).
Le CNPE du Tricastin était un peu triste de ne pas avoir été choisi mais bon, ce seront les premiers à obtenir l’autorisation de fonctionner jusqu’à 50 ans (décision ASN du 10 août 2023 pour la tranche n°1), on ne peut pas tout avoir !
L’Etat relance son projet de fusion ASN/IRSN, malgré un rejet au Parlement en avril 2023 pour le premier projet de loi. Ceci pour créer une « grande autorité indépendante ». Côté gouvernement on annonce « des moyens financiers et humains renforcés (…) pour permettre d’adapter la sûreté nucléaire face aux trois défis de la relance ».
Ces défis étant : la prolongation du parc existant, la construction de nouveaux EPR et le développement de petits réacteurs modulaires, toujours d’après l’exécutif.
Le Conseil de politique nucléaire (CPN), qui s’est réuni à l’Elysée, « a confirmé la volonté du gouvernement d’avancer en ce sens en veillant à ce que l’ensemble des missions de l’ASN et l’IRSN soient préservées »
Le projet sera réalisé par le Ministère de l’Ecologie et de l’environnement (MSNR) qui d’ailleurs, présentera le jeudi 09 Novembre à nos JT.
Et le reste du monde ?
La situation est toujours tendue à la centrale de Zaporijia. Des exercices d’évacuation sont effectués, la désinformation continue, et Ukraine et Russie se renvoient la balle puisqu’aux dires de ces derniers, l’Ukraine prévoyait d’attaquer la centrale le 5 Juillet 2023…
La France lui fait de l’œil pour diversifier ses sources d’uranium (elle dispose déjà de 3 licences d’exploitation),
Coup d’état fin juillet, qui vient mettre un coup de pied dans la ruche d’ORANO. Le groupe a mis en place une cellule de crise, et a indiqué ne pas subir de conséquences pour l'instant. Certains salariés ont été mis en télétravail par mesure de précaution, et l’effectif de défense accordé aux sites de 300 soldats nigériens n’a pas été modifié.
Le Ministère du Climat et de l’Environnement Polonais a finalement donné son accord de principe fin juillet 2023 de lancer le projet « PEP40 » (Construction de 6 REP). En revanche, désillusion pour nos Français et leur EPR, puisque c’est Westinghouse et son AP1000 qui est retenue pour une centrale de 3 unités par la société Polskie Elektrownie Jadrowe (PEJ), détenue à 100% par l’état polonais. Affaire à suivre !
On voudrait utiliser le nucléaire pour lutter contre la pénurie d’eau, via un projet d’unité de dessalement qui fonctionnerait à l’énergie de l’atome et non plus au fossile, étant donné que leurs réserves d’uranium sont apparemment conséquentes (bien que difficilement exploitables).
Fin août, le pays a annoncé qu’il allait rejeter, à partir du 24 août, les centaines de milliers de tonnes d’eau issues du refroidissement des réacteurs nucléaires endommagés après le séisme et le tsunami de 2011. Ceci en plusieurs fois, et jusqu'en 2050. Le premier rejet concerne 7.800 mètres cubes, le tout sur une durée de 17 jours.
Et les gens s’inquiètent. Alors qu’en est-il au niveau RP ? Il faut savoir que la concentration en tritium prévue se situe "bien en dessous de la limite opérationnelle de 1 500 becquerels (Bq) par litre" (AIEA). Un niveau 40 fois inférieur à la norme nationale japonaise pour l'eau tritiée alignée sur la norme internationale (60.000 Bq/litre), et par ailleurs environ sept fois inférieur au plafond établi par l'OMS pour l'eau potable (10.000 Bq/litre).
Finalement, l’AIEA a confirmé le 29 août que les premiers rejets sont conformes aux prévisions et sans impact radiologique sur la population. Rappelons aussi que l'eau de mer contient, en moyenne, 12 Becquerels par litre de potassium-40...
- On a fait les #cahierdevacances de l’IRSN sur LinkedIn, et vous ? Vous avez eu tout bon ? 😉
- On a regardé le film Oppenheimer. A cette occasion le CEA nous rappelle que, sur le sujet de la dissuasion, il y a :
Son exposition : https://www.cea.fr/Pages/actualites/agenda/exposition-resistance-et-dissuasion-des-origines-du-programme-nucleaire-francais-a-nos-jours.aspx
Le livre à lire de D. MONGIN : https://www.lisez.com/livre-de-poche/histoire-de-la-dissuasion-nucleaire-prix-edmond-freville-pierre-messmer-2022/9782377359684
-Un reportage France Culture d’une heure sur le modèle standard, très chouette et à écouter : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/physique-des-particules-repassez-moi-le-standard-8495494
- Le bureau a découvert que ORANO avait… un compte Tiktok ! https://www.tiktok.com/@oranogroup
- On avance bien sur les JT5, et on espère vous y voir nombreux ! N'hésitez pas à poser vos éventuelles questions à l'adresse Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Le Bureau du Cirkus !
Bonjour à toutes et tous amis du Grand Cirkus, c’est l’heure d’un nouvel Edito.
Nouvelle version SISERI
Dans les sujets du moment, c’est la mise à jour vers le nouveau SISERI, qui est maintenant opérationnel. Cette refonte du système a pour but principal de simplifier l’utilisation de l’outil en améliorant les saisies, et la communication avec les autres outils.
Cette nouvelle version est aussi et surtout adaptée en fonction des différents utilisateurs (SUPER, ENFIN !) en distinguant les CRP, les médecins du travail et les différents contrôleurs.
Attention, même si les données ont automatiquement été intégrées dans la nouvelle version, vérifiez bien la cohérence des informations obligatoires que vous pouvez y retrouver (SIRET, n° SS…). De plus, pendant la période de coupure, les remontées des informations dosimétriques automatiques n’ont pas eu lieu, il faut donc bien vérifier tous ces points.
En cas de besoin la DGT et l’IRSN ont réalisé une présentation de ces modifications.
Pas si facile l’évolution !
Consultation du public par l'ASN
Un autre sujet d’actualité :
La consultation du public par l’ASN concernant le projet de mise en service de l’EPR de Flamanville a été lancée le 5 juin et finira le 15 septembre 2023 !
Vous pouvez retrouver l’ensemble du dossier (Dossier de sûreté, présentations de l’installation etc.) ici.
Centrale au Japon
Dernier sujet repéré dans l’actualité, un peu… étonnant :
Les sept réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, au Japon, vont continuer à rester arrêtés suite à une « belle boulette » d’un salarié de de TEPCO. L'Autorité nationale de régulation nucléaire a reporté sa reprise d'activité – elle aurait dû redémarrer à l'été 2023 – estimant que les mesures préventives étaient insuffisantes. En effet, un voisin des installations est tombé par hasard sur des documents siglés de l'opérateur, qui concernaient la gestion des agressions externes (incendie/inondation). Après investigations, ces documents avaient été perdus par un employé…. qui les avait oubliés sur le toit de sa voiture.
L'homme en question ainsi que son responsable ont reçu un avertissement. Tepco, de son côté, tente toujours de remettre la main sur une trentaine de pages du fameux document.
C’est effectivement une belle boulette !
Le Cirkus et son bureau travaillent studieusement pour préparer les Journées Techniques du RP Cirkus qui auront lieu les 9 et 10 novembre prochains près de Lyon. Le sujet avance plutôt bien. Donc pensez à réserver vos journées et votre bonne humeur !
Last but not Least, le Cirkus est une association, et si la bonne humeur donne de l’énergie, c’est vous, les membres actifs, les membres inactifs, les curieux et autres personnes de passage qui nous servez de réacteur ! Si vous trouvez une utilité au Cirkus, impliquez-vous, faites-en la promotion autour de vous, partagez vos connaissances ! C’est le but premier du Cirkus !
Que nous ayons le plus de monde possible sous le chapiteau !!
Acoma, maitresse Loyale
Bonjour amis du Cirkus,
Cela fait déjà plus d’un mois qu’une grande page de notre chapiteau s’est tournée avec la tenue des dernières élections et le renouvellement du bureau. En premier lieu, je pense que tout le monde sera d’accord pour reconnaître que l’on doit un grand merci à tous ceux qui ont œuvré pour le chapiteau à plus ou moins grande échelle, tels que Champi et Kloug en particulier (Billy et Marc pour les intimes). Ils ont œuvré dans l’ombre et dans la lumière pour que le Cirkus se développe et prenne toute la dimension qu’on lui connaît aujourd’hui. Il y a eu des hauts et des bas, mais aujourd’hui, après plus de 10 ans, le Cirkus est toujours là, bien vivant, prêt à aider les PCR et autres amis de la RP. C’est pour cela qu’en premier lieu, je voudrais dire un grand merci à tous ceux qui ont participé à un moment ou un autre au développement de cette magnifique association.
MERCI à VOUS TOUS !
Maintenant, le nouveau bureau a fort à faire !
Et notre nouveau bureau, composé d’une équipe de choc et de charme, est prêt à se retrousser les manches pour relever ces nouveaux défis !
Et des sujets importants, il y en a !
Nous allons avoir des sujets particuliers qui vont arriver :
• Le premier concerne des changements qui vont avoir lieu sur notre site lié à la fin de son hébergement
• Le second concerne les JT 2023 qui arrivent à grands pas pour le quatrième trimestre
Avec tout cela, ce n’est pas le bureau qui est capable de faire tout, tout seul. Et donc, les bonnes volontés sont acceptées, car c’est avec cela seulement qu’une association peut fonctionner.
Voilà pour le point au niveau associatif.
Je souhaiterais aborder avec vous un autre sujet, plus technique, que je trouve des plus intéressants : c’est la commission d’enquête de l’Assemblée nationale concernant l’indépendance et la souveraineté énergétique. Cette commission d’enquête, qui a fait plus de 90 auditions, a mis en lumière un problème qu’un certain nombre de professionnels avait déjà identifié. L’analyse qui en a été faite est des plus intéressantes de par la volumétrie des auditions, de l’analyse qui en a découlé, ainsi que des solutions proposées. Je vous ferai grâce de tout vous détailler, mais je vous incite fortement à aller écouter l’audition de Monsieur Yves Bréchet, un ancien haut-commissaire à l'énergie atomique, qui comme toujours, a son franc-parler. Son audition, lors de cette commission, est des plus édifiantes sur la politique qui a été menée vis-à-vis du nucléaire au cours du XXIe siècle. Cash et sans faux-semblants, il reste des plus intéressants à écouter. Dans le même acabit, je vous conseille aussi l'interview qu’il a réalisée auprès de l’équipe du Figaro par la suite. Vous trouverez les liens de ces deux auditions/interview à la fin de cet édito, avec un petit bonus de décryptage des auditions par un ingénieur en physique nucléaire.
Dernier sujet, comme dit au-dessus, tous les acrobates du Cirkus travaillent d’arrache-pied pour organiser les Journées Techniques de 2023. Et il reste encore un peu de place sous le chapiteau pour une représentation ou pour un stand de barbe à papa ! Donc n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse dédiée Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Sur ce, amis Cirkussiens, Clowns et Acrobates, Souhaitons Longue vie au Cirkus !
2023 commence.
On ne sait plus vraiment si l’année qui vient sera meilleure que la précédente, mais on ne peut que le souhaiter.
Nous espérons que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d’année et que vous allez garder la meilleure santé possible durant ces 365 jours, ainsi que par la suite.
Regarder les rapports des inspections internes peut se révéler être une source d’informations très intéressante…
Un rapport de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR – anciennement inspection générale de l’éducation nationale) publié en mai 2022 (n°2019-070 de juin 2021), fait état de la discipline en physique-chimie pour l’année 2021.
https://www.education.gouv.fr/etat-de-la-discipline-physique-chimie-bilan-et-perspectives-324173
Vous trouverez en italique ci-dessous quelques morceaux choisis. Comme dans tout rapport d’inspection, il y a des recommandations (une vingtaine). Il y a également des points de situation intéressants. Nous voudrions vous en livrer quelques-uns, compte tenu des diverses annonces faites pour recruter dans la filière nucléaire (aussi bien la sûreté que la radioprotection), plus de 10 000 postes.
A l’école
Les professeurs des écoles, quant à eux, sont, pour moins d’un cinquième d’entre eux, issus d’une licence relevant du domaine des sciences. La formation initiale proposée lors des deux années du master MEEF mention premier degré, n’accorde qu’une place très modeste aux sciences et à la technologie. La formation continue obligatoire, réorientée exclusivement vers les « fondamentaux », ne permet donc pas de compenser les insuffisances liées aux parcours universitaires antérieurs non scientifiques et à la formation initiale.
Au lycée
Les objectifs de formation sont de plus en plus ambitieux dans un cadre horaire de plus en plus contraint, en particulier dans les séries S et STI2D – où les pertes horaires sont très marquées entre 1997 et 2019 pratiquement l’équivalent d’une année de formation –, ces séries ayant paradoxalement comme mission première de former des scientifiques.
En matière de recrutement des enseignants, si la situation pouvait sembler satisfaisante jusqu’en 2018 avec un taux de sélectivité des concours plutôt supérieur à la moyenne de l’ensemble des autres disciplines et un taux de remplissage très élevé, la dégradation rapide du niveau des candidats au CAPES externe de physique-chimie a conduit à n’attribuer que deux tiers des postes mis au concours à la session 2019. Cette situation préoccupante pour l’avenir est imputable à une maîtrise insuffisante des compétences expérimentales et des savoirs de base par les candidats.
Différences filles garçons
La mission aborde ensuite la question des différences entre filles et garçons sous le prisme de la physique-chimie. Elle note une moindre représentation des filles dans les parcours scientifiques, des performances des filles en physique-chimie légèrement inférieures à celles des garçons et une appétence plus faible pour les sciences attestée par les enquêtes nationales et internationales.
La mission souhaite mettre en avant les aspects suivants :
– les enseignants du supérieur jugent unanimement que l’enseignement de la physique-chimie dispensé actuellement au lycée prépare insuffisamment les élèves aux études supérieures scientifiques ; ce point devrait être partiellement corrigé avec les nouveaux programmes en vigueur à la rentrée scolaire 2019 ;
(note personnelle du rédacteur : je n’ai pas cette sensation)
Par ailleurs, l’attractivité de l’enseignement de physique-chimie repose essentiellement sur les activités expérimentales ; l’enseignement de physique-chimie peine à susciter l’intérêt des élèves dès qu’il aborde des aspects théoriques qui constituent précisément une part essentielle de son identité : inscrire l’observation du réel dans un ensemble de causes et d’effets que les mathématiques permettent de modéliser sous forme de relations entre des grandeurs (théories, principes, lois). Ces points méritent d’être pris en compte de manière volontariste dans les formations dispensées aux professeurs.
Dans notre domaine une recommandation va à l’encontre de ce dernier aspect :
Recommandation 9 : régler définitivement la question de la présence de substances radioactives dans les établissements scolaires publics et privés.
Le cas des substances radioactives, un dossier encore non résolu
Si la situation est qualifiée de « réglée » dans la région Grand Est, force est de constater que ce n’est pas le cas de toutes les régions comme dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Nouvelle-Aquitaine. L’enlèvement concerne les sources radioactives des dispositifs CRAB, des pastilles de césium, de polonium, des minerais radioactifs, etc.
Il existe assurément une forme d’urgence à apporter une solution au problème posé par ce dossier.
Comment faire des travaux pratiques sans sources radioactives ? La réalité virtuelle, les simulateurs sont des outils performants. Cela ne remplacera cependant pas les phénomènes physiques réels auxquels nous sommes confrontés dans nos métiers.
Ainsi, même s’il est fait mention de la place croissante prise par la modélisation dans l’enseignement de la physique-chimie, il est nécessaire de sécuriser et favoriser les conditions d’une pratique expérimentale authentique eu égard à l’importance pédagogique et didactique de la démarche expérimentale dans l’enseignement de la physique-chimie.
Plus de pratique en conditions réelles, plus de fond, et peut-être un peu plus de philosophie de la radioprotection et une meilleure présentation de la radioactivité seraient certainement un plus dans les formations. Si les universités ne peuvent pas dispenser la totalité du bagage nécessaire à une formation complète, pourquoi ne pas se rapprocher des professionnels ? Les organismes de formation disposent de centres de qualité pouvant réaliser des travaux pratiques performants. Et les professionnels rencontrés en amont des stages se feront un plaisir de guider les nouvelles générations, peu importe le niveau d’étude considéré.
Bonjour à tous,
C’est une période calme, pour une fois, en radioprotection. Quelques textes sont sortis, aussitôt analysés, mais depuis plus rien.
Le monde du nucléaire vit des moments riches mais on s’éloigne de la radioprotection.
Alors que vous dire pour vous occuper ?
Eh bien nous allons vous parler des besoins que l’on a. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une association ne fonctionne que grâce à ces bénévoles. L’équipe en place fait le taf et est contente de le faire. Ceci dit, suite aux dernières JTs, de nombreuses mains se sont levées pour nous aider, puis plus rien. Nous invitons alors ces petites mains à se relever.
Les missions ?
Oh rassurez-vous, ce ne sont pas des activités qui vous prennent tout votre temps libre. Il s’agit de coups de main ponctuels, et bien définis. La prochaine AG aura lieu en mars 2023. Si vous souhaitez vous investir un peu plus, ce sera la seconde étape. En attendant, on change de trame, on se met à Fluka, le Cirkus continue son petit bonhomme de chemin.
Les journées ont visiblement plu aux participants, qui étaient en nombre un peu plus réduit que lors de précédentes éditions. La raison est sans doute la non prise en compte de cette manifestation dans le cadre de la formation continue.
Les exposants ont eu beaucoup de monde sur leurs stands. Les ateliers et tutoriales ont permis de traiter de sujets spécifiques en fonction de l'intérêt des participants. Ce fut une édition appréciée par le fait aussi de se retrouver en présentiel.
Eh bien tout d'abord qu'il est venu le temps, non pas des cathédrales, mais des adhésions au Cirkus ! Comme chaque année, nous vous rappelons qu'être clown c'est quand même super chouette. Cette année nous passons par un nouveau système (encore ! Mais promis après on arrête de changer !) très similaire à HelloAsso mais qui sera... roulement de tambour... Assoconnect. On change car au Cirkus nous aimons en faire le moins possible. Alors si un système nous simplifie la vie, on l’adopte de suite.
N'hésitez pas à nous faire vos éventuels retours sur le système en question :)
C’est tout pour le moment. C’est l’heure de faire des cadeaux. Bisous à tous !
Commençons par :
Un nouveau Questions / Réponses vient d’être mis en ligne par la DGT. Le QR sur la surveillance dosimétrique individuelle, qui répond à beaucoup de questions depuis la publication de l'arrêté du 26 juin 2019 relatif à la surveillance individuelle de l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants, vient d'être publié. Il rappelle les obligations de l'employeur afin de bien renseigner dans SISERI les informations sur ses salariés exposés aux RI (en particulier le classement).
Il devrait répondre à différents quiproquos qui ont pu persister entre surveillance radiologique (prévention) et surveillance dosimétrique individuelle (dispositif renforcé).
Les liens :
https://lnkd.in/ezaRT2nw
https://lnkd.in/etccGxYv
L'IRSN vient de publier le bilan dosimétrique annuel des travailleurs. Sur son site l'IRSN indique :
Vers un « retour à la normale » après la crise sanitaire due à la COVID-19.
En 2021, la dose individuelle moyenne s’établit à 0,85 mSv, en hausse de 9 % par rapport à 2020 (0,78 mSv) pour des raisons similaires à la dose collective. Elle reste cependant inférieure à celle des années précédentes (1,20 mSv en 2019 et 1,12 mSv en 2018). Près de 94 % des travailleurs suivis ont reçu une dose annuelle inférieure à 1 mSv. Un dépassement de la limite annuelle réglementaire (20 mSv sur 12 mois glissants) a été enregistré pour un travailleur (contre sept en 2020). Un dépassement concerne la limite de dose à la peau (supérieure à 500 mSv sur douze mois glissants). Un dépassement concerne la limite de dose au cristallin (supérieure à 50 mSv sur l’année civile 2021).
Vous trouverez également plusieurs focus thématiques.
Les liens :
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pages/20220922_Bilan-2021-exposition-professionnelle-rayonnements-ionisants-France.aspx
https://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Documents/radioprotection/IRSN_Rapport-Exposition-travailleurs-2021.pdf
Le 21 septembre 2022 à 17h10, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée par Framatome qu’un événement est survenu à l’usine de Romans-sur-Isère dans le département de la Drôme (26).
L’incendie qui s’est déclenché à l’intérieur d’un atelier de l’usine a été maîtrisé. Aucune substance radioactive n’a été touchée par le feu. Les contrôles réalisés par l’exploitant n’ont pas relevé de radioactivité dans l’air du local ni à l’extérieur.
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) se rendra sur place demain pour effectuer des mesures complémentaires dans l’environnement. L’exploitant met en place un dispositif de surveillance afin de prévenir tout nouveau départ de feu dans le local concerné. En conséquence, l’ASN a autorisé l’exploitant à lever son plan d’urgence interne. L’ASN a désactivé son centre d’urgence à 19h50.
La société Nuctech gagne visiblement plusieurs parts de marché au niveau national sur les aéroports. Un petit reportage sur France 2 a posé la question de la transmission de données à l’extérieur. Et d’autres produits sont installés aux points frontaliers tels que les ports et les frontières terrestres. Si vous voulez voir la gamme des produits : https://nuctecheurope.com/products
Nous ne pouvons que vous conseiller de vous exprimer sur le sujet suivant qui est en consultation du public :
Projet de décision et projet de guide de l’ASN relatifs aux modalités de déclaration et à la codification des critères de déclaration des événements significatifs pour la radioprotection des travailleurs, des patients, de la population ou de l’environnement
Il va y avoir des modifications dans les critères. Vous avez jusqu’au 11 octobre pour donner votre avis.
Depuis quelque temps déjà, aussi bien côté autorités que sociétés savantes, le thème de l’accident nucléaire revient de manière récurrente.
Est-ce la guerre en Ukraine avec l’envahissement de la centrale de Tchernobyl qui a accentué le phénomène ? Pas vraiment…
L’accident de Fukushima a été comme un révélateur sur les organisations à mettre en place en cas d’événement de ce type. On retrouve d’ailleurs, depuis les décrets de 2018, les éléments sur la situation d’urgence radiologique et le post-accidentel dans le code de la santé publique et le code du travail.
Mais cela interroge tout de même, car si on regarde les dates de programmation des journées techniques sur ce thème, ou encore les documents produits aussi bien côté ASN qu’au niveau de la CIPR, on sent que le sujet devient sensible.
Pour illustrer mon propos, quelques exemples :
- La SFRP vient d’organiser une journée technique le 16 juin 2022, avec pour thème : « Se préparer à gérer les conséquences d’un accident nucléaire ». Cette journée comportait des sessions thématiques permettant d’aborder différents sujets en lien avec la préparation à la gestion d‘un accident nucléaire, avec dans un premier temps, un panorama général des plans nationaux de gestion d’un tel événement avec les recommandations internationales. Les évolutions envisagées de la doctrine française pour la gestion du post-accidentel et le retour d’expérience des exercices nationaux ont été traités avec ensuite des exemples des déclinaisons locales de cette doctrine au travers de relais tels que les professionnels de santé ou les commissions locales d’information (CLI). Le suivi sanitaire mis en place à la suite de tels évènements a fait l’objet de présentations. Enfin, il a été abordé une présentation des recherches en cours sur les technologies de décontamination des sols et sur le développement d’outils d’aide à la décision dans la gestion post-accidentelle d’un territoire.
Si vous êtes membre SFRP, vous pouvez récupérer les différentes présentations dans « manifestations passées ».
- La CIPR 146, sorti en juin 2022, traite du sujet : « protection radiologique des personnes et de l’environnement en cas d’accident nucléaire majeur ». Elle est traduite en français et mise à disposition du public sur le site de l’IRSN :
https://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/collection-ouvrages-IRSN/Documents/CIPR146_web.pdf
- Ls SFMC (Socitété Française de Médecine de Catastrophe) prévoit sa prochaine session le 27 septembre 2022 sur le thème "Le risque NR en 2022" (NR = Nucléaire Radiologique) :
https://www.sfmc.eu/wp-content/uploads/2022/05/Programme-NR-Version-9-Juin-2022.docx
- L’ASN avait sorti il y a quelque temps maintenant une plaquette d’informations simple à destination du grand public :
https://www.asn.fr/l-asn-informe/situations-d-urgence/la-distribution-d-iode/documents-d-information/alerte-nucleaire-je-sais-quoi-faire-!
Ils ont également publié un guide pratique pour les habitants d’un territoire contaminé par un accident nucléaire :
https://www.asn.fr/l-asn-informe/post-accident/le-codirpa/guide-pratique-pour-les-habitants-d-un-territoire-contamine-par-un-accident-nucleaire
- Sans parler des guides comme le CODIRPA (éléments de doctrine pour la gestion post accidentelle d’un accident nucléaire) ou celui concernant l’intervention médicale en cas d’événement nucléaire ou radiologique, qui sont en cours de révision. Il faut dire qu’ils dataient un peu tous les deux.
A vous de vous faire votre opinion sur le sujet en consultant ces documents.
Il faut s’attendre à de nouvelles modifications de fond dans notre architecture réglementaire.
Un nouveau projet de décret est en cours d’élaboration.
Les modifications du code du travail devraient porter sur :
Nous avons encore de gros chantiers devant nous.…
Après des vacances bien méritées, l'édito est de retour sur le site.
Difficile d’avoir une idée précise de la situation à la Centrale nucléaire de Zaporijjia. Et ce n’est pas avec les médias qu’on l’on peut estimer avoir une information fiable. L'AIEA a prévu de se déplacer sur le site.
Le Directeur général de l’Agence basée à Vienne, Rafael Grossi, a en effet indiqué être en route vers la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, cible ces dernières semaines de frappes. L'équipe d'inspecteurs est sur site ce jeudi 1er septembre.
« Le jour est venu, la mission de soutien et d’assistance de l’AIEA vers Zaporijjia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l’Ukraine et de la plus grande centrale d’Europe», a écrit Rafael Grossi sur Twitter.
Nous attendons les résultats de cette inspection.
Pas de nouveautés dans la fournaise de l'été.
C'était bien ! Mais que c'était bien !
Nos 4èmes journées techniques se sont terminées.
Au vu des retour des participants et des exposants, nous avons réussi notre pari : vous faire plaisir !
Merci, merci, merci d'être venus, de nous supporter depuis 12 ans et de participer à cette aventure !
Merci aussi aux orateurs qui nous ont régalés avec des présentations de qualité.
Un gros merci au cirque Imagine de nous accueillir et de nous avoir proposé (avec le traiteur) une soirée de gala que beaucoup d’entre vous ont qualifié de MAGIC.
Et bien entendu, nous nous projetons déjà dans l’avenir et nous pensons déjà aux 5ème journées.
Pour l’instant, nous ne vous en disons pas plus, histoire de vous faire mijoter à feu doux.
Voici un marronnier : le rapport annuel.
Le président a fait sa présentation devant l’office parlementaire.
"Ce qui ressort plus particulièrement de l’année 2021, et notamment de sa seconde partie, ce sont les fragilités industrielles qui touchent l’ensemble des installations nucléaires et le débat qui s’est installé sur les choix de politique énergétique et la place du nucléaire dans ces choix."
Le président de l’ASN a donc insisté sur les choix à faire en matière énergétique.
"La perspective d’une politique énergétique comportant une composante nucléaire de long terme doit être accompagnée d’une politique exemplaire en matière de gestion des déchets et du nucléaire historique." Et c’est le cas pour certaines anciennes installations du CEA. A titre d’illustration, le centre de Fontenay a encore décalé la date de la fin du démantèlement du site puisque l’on se dirige maintenant vers 2047 !
Le directeur général a prôné un contrôle plus proportionné aux enjeux.
"L’ASN a accentué ses efforts en faveur d’une « approche graduée » du contrôle. Ainsi, dans le nucléaire de proximité, la refonte des régimes administratifs opérée ces dernières années a permis d’alléger les dossiers demandés et les instructions réalisées pour les activités à plus faibles enjeux de radioprotection. De même, l’ASN a recentré ses inspections sur les activités à plus forts enjeux."
On aimerait surtout que certains inspecteurs fassent des demandes cohérentes sur l’ensemble du territoire. Nous serions presque tentés de réaliser un document sur les « perles » concernant certaines demandes lors des inspections.
Avec un changement de gouvernement, il y a peu de chances que des textes sortent en ce moment.
Nous n'allions quand même pas laisser la SFRP avoir tout le fun ! C'est par un heureux hasard que le Cirkus a assisté à ce congrès organisé par l'IRPA. Il y aurait beaucoup à dire et nous sommes encore trop "petit Poucet" pour lire le marc de cravate de ce genre de manifestation, mais il y eut de belles rencontres et de belles conférences.
Nous avons pu engager la discussion avec la SFRP sur des travaux en commun. Nous avons visité la centrale nucléaire de Paks, au design soviétique toujours aussi surprenant. Et une petite mention spéciale à la présentation de Kathryn Ambrose qui propose une nouvelle définition du principe ALARA, basée non seulement sur des critères technico-économiques, mais qui prend aussi en compte des critères de sécurité et environnementaux. C'était frais, nouveau, et ça fait du bien !